J’ai connu un bel échec en début de carrière, alors que j’étais chef de produit internationale en industrie pharmaceutique. Le lancement mitigé d’un nouveau médicament dans un marché hautement concurrentiel. Comme dans toute entreprise nous avons fait un REX de ce lancement, tiré des conclusions pour les prochains lancements. Et à ma surprise, j’ai été promue (oui promue) à un autre poste, mon management estimant que l’échec mitigé était très largement imputable à un contexte marché très défavorable. Même si heureusement mes autres expériences ont été beaucoup plus valorisantes, j’étais toujours restée avec un goût amer sur ma propre responsabilité concernant ce lancement avorté. Sans parler de confiance en moi que j’ai du reconstruire progressivement. Jusqu’à ce que je découvre au hasard de mes lectures, des questions puissantes que je vous partage, tant elles sont une vraie réponse pour rebondir renforcé(e) d’un échec.
Alors si vous avez eu la chance ( je sais c’est étonnant!!) de subir un échec dans lequel vous vous sentez responsable, prenez le temps à tête reposée, une fois les émotions moins vives, de répondre à ces questions… Sans nul doute, vous vous sentirez plus fort et plus force de proposition pour l’avenir
Ses forces : paradoxalement un échec permet souvent d’identifier ses points forts (état d’esprit, comportements, etc )!
Les compétences ou expériences à acquérir : l’échec peut révéler des compétences ou des expériences qui seraient intéressantes d’acquérir pour mieux gérer dans le futur des situations similaires
Sa zone de confort : un échec peut dessiner en creux sa zone de confort
Ses valeurs personnelles : un échec résulte souvent d’un enchainement de décisions difficiles émotionnellement. Elles témoignent ainsi de votre hiérarchie de valeurs personnelles qui conditionnent vos actions.
Ses biais et limites : notre façon de voir les situations et les résoudre peuvent être en partie conditionner les résultats obtenus. Ex point de vue trop expert, excès de confiance, d’optimisme, etc…
A l’époque, je ne disposais pas de ces questionnements pour profiter de leur enseignement… Dommage…car quand j’ai pu enfin le faire des années après…l’analyse de cet échec a été d’une richesse infinie, et m’a permis de mieux comprendre mon évolution (somme toute cohérente même si atypique !). Quel rebond j’aurais pu avoir plus rapidement! L’échec paradoxalement, peut-être une formidable opportunité de mieux se connaitre, de s’apprécier et de se bonifier !
Source : Manageris 261b, faire de l’échec un tremplin